Journal de Graham Lawson - 12 janvier 1921

Quel dieu improbable a bien pu guider mes pas jusque vers cette Agence de malades... Suis-je donc la seule personne capable de garder son sang froid face à des évènements inconnus ?
Enfin quoi, ou ils se moquent de moi, ou ils sont poursuivi par un destin implacable.
Si je tente de me remémorer notre quotidien de ces derniers jours, cela donne à peu près ceci :
L'oncle de Stanley nous invite dans sa propriété de Ravensby, à notre arrivée, nous le trouvons passablement éparpillé dans son bureau, c'est à dire proprement découpé... sans doute un suicide.
Alors que nos investigations nous amènent à explorer les environs, Stanley ne trouve rien de plus intelligent que de disparaître brusquement sous nos yeux, pour revenir le soir prétendant s'être téléporté accidentellement dans une cave malodorante dans le parc du château du dentiste de Wisbey.
Nous nous rendons donc dans la dite ville, et à la faveur de la nuit nous nous introduisons chez le dentiste (hautement suspect dans cette histoire) pour le découvrir en train de charcuter sa secrétaire à l'aide de sa fraise... Notre interrogatoire du sinistre personnage reste vain, vu qu'Helmut vient de lui loger trois balles en pleine poitrine. Nous abandonnons donc la secrétaire sur un sofa et, au vu des nouveaux indices, nous nous précipitons au musée de l'autre côté de la rue.
Après en avoir forcé la porte, nous voici à la queue-leu-leu errant dans le centre ville, chargés d'une stèle, que nous espérons nous être très prochainement utile et que nous avons emprunté au digne établissement culturel. Les rares noctambules de Wisbey préfèrent occulter l'improbable apparition de notre cortège plutôt que de risquer un choc psychologique.
Nous voici donc dans les sous terrain du château, où Stanley reconnait la cave où il s'était téléporté. Et là, alors que jusqu'ici nous avions la situation parfaitement en main, tout commence à aller de travers.
Howard est découpé en rondelle par une créature venue d'un autre monde, Lara pique une crise d'hystérie en découvrant un sorcier censé être mort depuis de nombreuses années, Helmut se fait posséder par l'esprit du sorcier et se met à tirer sur Stanley. Tandis que Lara, revenue à elle, maîtrise Helmut et m’empêche de lui loger une balle dans la tête, Stanley s'empare d'une pierre noire qui trainait là, se met à pousser des hurlements de terreur et s'enfuit en hurlant dans les égouts. Heureusement le réseau fait une boucle et Stanley fait plusieurs tours tandis que nous débattons du sort à réserver à notre nouveau Helmut.
Pour l'instant il est enfermé dans la malle sur laquelle je suis assis pour écrire ces lignes dans le train qui nous ramène à Paris, car nous avons jugé inutile de nous attarder plus longtemps dans la verte campagne anglaise, n'étant pas sûrs de pouvoir donner une explication cohérente aux autorités locales pour ces quelques cadavres répandus là.
En fait je ne sais plus si tout s'est vraiment passé comme cela... en tout cas c'est ce que j'en retient.
Stanley s'est enfermé dans son compartiment et panique dès qu'on lui adresse la parole, nous avons failli le perdre à Calais quand il a pris peur d'une petite fille qui pleurait.
Lara quant à elle tient des propos qui ne sont pas toujours cohérent et a tendance à parler de manière plus aigu qu'à son habitude.
Helmut cogne parfois contre le couvercle du coffre, mais il est hors de question de le laisser sortir de ce coffre tant que nous n'aurons pas trouver le moyen de chasser l'esprit du sorcier de son corps. Je me demande quelle sera son état mental s'il survit à une telle épreuve...
Du pauvre Howart,, il ne reste plus que des morceaux... je regrette, j'aurais peut-être pu en choisir un pour le ramener à sa veuve.
Je suis un peu fatigué, je crois que je vais renoncer à cette invitation à une charmante partie de pêche en Normandie la semaine prochaine. Dommage, j'aurais bien aimé savoir pourquoi la bibliothèque s'est consumée d'elle même...

Lettre Elias Saphir - 24 décembre 1921

Bien chers tous,

Joyeuses fêtes et happy nouvelle année à tous !
Je écris à vous pour vous annoncer la sortie toute prochaine de mon film "la disparue du tombeau" que j'ai eu grand plaisir à tourner dans la tombe de Mereh IV que vous avez eu la grande gentillesse de découvrir pour moi. Les décors étaiten absolument fabuleux et j'ai une partie de la tombe fait démonter pour la mettre dans mon Hollywoodien salon. Le cadre était tout à fait exceptionnel et les acteurs ont très inspirés été par les restes calcinés de vos camarades vifs brûlés.
Je dois dire que votre fréquentation et si distrayante et si véritablement inattendue que je une grande décision ai prise pour l'année à venir : je suis disposé à fiancer votre petite occulte affaire à condition d'avoir l'exclusivité de vos découvertes et qu'un mien photographe puisse votre équipe joindre. J'espère, grâce à vous, beaucoup de film tourner. J'ai d'ailleurs l'idée d'une histoire où une femme, ancienne tueuse à gage, se ferait assassiner le jour de son mariage mais en fait elle pas morte serait et elle se vengerait. On pourrait faire deux films et le méchant pourrait s'appeler John ou alors Bill. Bill ça plait mieux à ma nouvelle assistante.
Ah oui j'ai oublié de vous dire, Elena Perlovna a trouvé auprès moi oreille et attention compatissante pour toute ces affreuses choses qui la nuit la hante et que je calme avec dévotion et patience. Elle est donc ma nouvelle assistante.

J'espère que ma proposition vous plaire pourra !

Dans l'attente d'une votre réponse, bonne année 1922 à tous !

Saphir Elias